Aurélie Surmely





Accoucher Sans péridurale d'Aurélie Surmely... Un nouveau et bienveillant regard sur cet instant fabuleux...

Vous allez donner la vie. Si heureuse, mais aussi inquiète malgré tout, vous vous posez tant et tant de questions.
L'auteure vous permet de vivre cette belle et vibrante aventure en toute sérénité. Tout connaître sur ces moments si précieux, bien maîtriser toutes ces techniques de relaxation,  sophrologie, haptonomie, yoga, lâcher prise, visualisation...
« Il y a des moments dans la vie que l'on n'a pas envie de rater, comme son mariage ou l'achat d'un logement. L'accouchement en fait partie bien sûr. Et pour le préparer, pour le vivre au mieux, nous avons 9 mois. Ce n'est pas si long que ça...
La grossesse est un moment important et conditionne déjà la relation que l'on peut avoir avec son enfant. Elle permet au papa de démarrer son processus de paternité. Elle met en exergue ce qui est essentiel tout en bouleversant notre mental. Mais surtout, elle va vous permettre de vous préparer à un accouchement naturel, physiologique. A cette naissance douce et respectueuse. », confie Aurélie.

Vous écrivez dans votre introduction...
« L'accouchement me permettra ensuite de toucher du doigt cette puissance, dans toute sa beauté. » Vous pouvez nous en dire un peu plus...
Bien sûr. Je crois profondément que l'accouchement, quel qu'il soit, est une expérience fondatrice... une rencontre avec une part de soi souvent insoupçonnée. Ce que j'appelle « toucher du doigt cette puissance », ce n'est pas un exploit à accomplir, mais une expérience intime, souvent bouleversante, où l'on ressent avec une clarté inédite la force de la vie qui nous traverse.
Pendant la grossesse, notre corps accomplit des transformations extraordinaires, sans que nous ayons besoin d'y penser :
- le volume sanguin double,
- l'utérus passe de 70 g à plus d'1 kg,
- la peau s'étire parfois de plus de 30 %,
- nos articulations se modifient sous l'effet de la relaxine pour laisser plus de place au bébé, et je pourrais continuer longtemps tant ces adaptations sont impressionnantes.
Mais au-delà de ces aspects physiologiques... que j'aime nommer pour en rappeler la grandeur... il y a ce moment unique de l'accouchement. C'est une traversée qui bouleverse l'être dans toutes ses dimensions : corporelle, émotionnelle, psychique, spirituelle. On ne ressort pas indemne d'une naissance, même si l'on ne pose pas encore les mots sur ce que cela change en nous.
J'ai à coeur de rappeler que cette puissance ne dépend pas d'un « type » d'accouchement.
Ce n'est pas réservé aux accouchements physiologiques, ni aux femmes qui accouchent sans péridurale. C'est quelque chose qui nous est offert dès lors que l'on accepte de sentir, de vivre l'intensité du moment, au lieu de chercher à la fuir. Et cela peut se vivre aussi en cas de césarienne ou d'anesthésie.

Ce que je souhaite, à travers ce livre, c'est que chaque femme puisse se réapproprier ce moment unique... non comme une performance, mais comme une initiation à soi. Car oui, à ce moment-là, la vie nous dépasse. Et en même temps, elle nous révèle.
J'ai eu la chance d'accompagner de nombreuses naissances, en tant que sage-femme, que ce soit à l'hôpital, à domicile, ou en plateau technique. Mon expertise s'est donc construite sur le terrain, au contact direct des femmes et de leurs histoires, dans toute leur diversité.
Ce que j'ai observé, au fil des années, c'est que les femmes qui s'autorisent à vivre pleinement leur accouchement... avec leur bébé, leur partenaire, et souvent une équipe bienveillante autour d'elles... en ressortent transformées.
Ce n'est pas une question de performance, ni une opposition stérile entre péridurale ou pas. C'est une expérience vécue en conscience, dans le respect du rythme du corps, de ses ressources, de son intelligence.
Quand une femme vit son accouchement de manière active et incarnée, qu'elle soit guidée par la confiance, la présence à elle-même et un entourage soutenant, il se passe quelque chose de fort. Une bascule. Un avant et un après.
Et je reçois chaque semaine des témoignages bouleversants :
« Ma petite Abby est née jeudi dernier à 39 SA, après un déclenchement médical. Cinq heures sans péridurale grâce à toi et à ton livre que j'ai lu pendant la grossesse ! Ce n'était pas gagné, mais je suis tellement fière. »
« J'ai lu votre livre et j'étais déterminée à accoucher sans péridurale. Un travail de 11 heures, pas une déchirure, ma fille va bien et moi aussi. Je suis extrêmement fière. »
« J'ai accouché sans péridurale... Et merci Seigneur, c'était une expérience incroyable et puissante... Vous nous l'aviez dit ! »
Ces témoignages ne sont pas là pour idéaliser une voie unique, mais pour rappeler que le corps sait faire, et que nous avons en nous des ressources insoupçonnées. L'accouchement peut devenir un moment de puissance, de conscience et de lien profond. C'est ce que j'ai à coeur de transmettre.

« La grossesse est un moment privilégié. Neuf mois pour se préparer à ce moment sublime, la naissance... » Quels sont vos principaux conseils pour y arriver au mieux...
Je crois profondément que l'accouchement est une continuité, pas une fin. Ce moment intense vient s'inscrire dans une trajectoire qui commence bien avant le travail et se prolonge longtemps après, notamment dans les semaines... parfois délicates... du post-partum.
Pour vivre son accouchement au mieux, en particulier si l'on souhaite qu'il soit le plus physiologique possible, il s'agit de préparer le terrain, à la fois dans le corps, dans l'esprit, et dans son environnement.
Voici ce que j'observe comme leviers puissants :
1. Soutenir l'homéostasie du corps...
L'homéostasie, c'est cet équilibre subtil que notre organisme tente de maintenir en permanence pour nous garder en santé. Durant la grossesse, cet équilibre devient encore plus précieux.
Or, de nombreux facteurs du quotidien peuvent le perturber : alimentation ultra- transformée et excessive, stress aigue ou chronique, sommeil écourté, sur-stimulation numérique, manque d'activité physique, carences non corrigées, etc.
C'est pourquoi je recommande à toutes les femmes enceintes de : 
* faire un bilan sanguin complet (y compris en micro-nutrition),
* corriger les carences de manière ciblée, soigner leur hygiène de vie, sans tomber dans une logique de perfection... Quand le corps retrouve ses repères en nutriments, en repos, en mouvement..., il devient plus clair, plus vital, plus apte à faire face au grand passage de la naissance.
2. Calmer et nourrir le mental...
Le mental représente, selon moi, plus de 90% de la réussite d?un accouchement physiologique.
Pas en termes de volonté, mais en termes de sécurité intérieure, de confiance, d'état émotionnel.
Le stress n'a pas besoin d'être lié directement à l'accouchement pour agir. Il peut venir d'un contexte de vie tendu : fatigue, surcharge, conflit de couple, anxiété financière ou professionnelle... Or, le stress chronique induit des modifications hormonales et physiques qui peuvent perturber le bon déroulement du travail.
Il ne s'agit pas de supprimer toutes les sources de stress, mais de les reconnaître et de poser une ou deux actions concrètes par jour pour retrouver un ancrage. Cela suffit parfois à réenclencher un cercle vertueux.
Et comme le disait Francis Bacon...  « Knowledge is power »,  « le savoir, c'est le pouvoir. »
Comprendre ce qui se passe dans son corps, connaître ses options, ses droits, ses ressources, est un antidote puissant à la peur.
3. Choisir une préparation à la naissance et à la parentalité qui vous ressemble...
Il n'existe pas une seule manière de se préparer à l'accouchement. Il y a autant de parcours que de femmes... Toutes les préparations proposées par les sages-femmes répondent à un socle de recommandations, mais chaque professionnelle y ajoute sa sensibilité, ses formations complémentaires, sa vision.
Certaines proposeront de l'Haptonomie, du yoga prénatal, de l'hypnose, du chant, de la préparation en piscine, de la Communication avec bébé in utero... Ce qui compte, c'est que la préparation choisie vous apaise, vous nourrisse et vous rende actrice.
Si ce n'est pas le cas : changez, adaptez, explorez.
4. Se repérer sur les réseaux sociaux...
De plus en plus de femmes enceintes se tournent vers les réseaux sociaux pour s'informer. C'est une ressource précieuse, mais qui peut aussi devenir anxiogène si l'on se perd dans des contenus contradictoires ou peu fondés.
Je recommande de :
* choisir une ou deux sources fiables, au lieu de tout suivre en parallèle ;...
* privilégier des personnes ayant une double légitimité : expérience de terrain + expertise médicale, comme les sages-femmes par exemple ;...
* et enfin, de s'abonner à des comptes alignés avec vos valeurs, dans lesquels vous vous reconnaissez... En somme, une grossesse bien accompagnée, c'est celle qui vous permet de retrouver de la clarté, du calme intérieur, et une confiance paisible dans vos propres ressources. L'objectif n'est pas un accouchement "idéal", mais un moment où vous vous sentez présente, actrice et reliée à ce que vous vivez...

Donnez-nous quelques précisions sur cet acte médical, la péridurale...
Dans Accoucher sans péridurale, je rappelle un principe fondamental : avoir le choix, c'est bien, mais faire un choix éclairé, c'est encore mieux... Cela suppose de comprendre ce qu'est la péridurale, ses effets, ses avantages, mais aussi ses limites, pour pouvoir décider en toute conscience, et non sous pression ou par automatisme.
La péridurale est une technique d'anesthésie locorégionale. Elle consiste à injecter un produit anesthésiant dans l'espace péridural de la colonne vertébrale, dans le but de diminuer voire supprimer la douleur liée aux contractions et à la progression du travail.
Elle agit en bloquant la transmission nerveuse entre l'utérus, le périnée et le cerveau. Concrètement, cela entraîne une perte plus ou moins marquée de la sensibilité, souvent du haut du ventre jusqu'aux orteils.
On distingue généralement :
- la péridurale dite « de confort », choisie sans indication médicale spécifique,
- et la péridurale proposée pour répondre à une situation clinique particulière, comme une hypertension artérielle par exemple.
Aujourd'hui, les techniques ont évolué : les péridurales dites « déambulatoires » permettent parfois de conserver un peu de mobilité.
Elles sont souvent préférées aux péridurales plus lourdes, qui plongent le corps dans un état d'anesthésie plus complet, parfois surnommée «la péridurale dodo».
Mais même si la péridurale est aujourd'hui courante, elle n'est pas un geste anodin.
Loin de moi l'idée de diaboliser cet outil médical : la péridurale peut être précieuse, voire salvatrice, dans certains contextes. Mais elle doit être envisagée avec lucidité, et non comme une simple formalité.
C'est aussi pourquoi je propose, dans mon livre, de comprendre ce que le corps est capable de mettre en place naturellement, sans intervention, sans produit de synthèse... Cela permet à chaque femme de choisir en conscience, de s'adapter à l'instant présent, et de rester actrice de son accouchement, quelle que soit la voie qu'elle emprunte.

Quels sont les principaux effets indésirables de la péridurale... Sur le bébé... Sur la maman...
La péridurale est un outil médical précieux dans de nombreuses situations. Mais comme tout acte médical, elle comporte des effets secondaires qu'il est important de connaître... non pas pour inquiéter, mais pour permettre un choix en conscience.
* Chez la maman...
- Chute de tension artérielle : fréquente, elle peut être significative, surtout juste après la pose...
- Allongement du temps de travail : notamment si la péridurale est posée très tôt ou si la dynamique du travail ralentit après l'anesthésie...
- Altération des sensations de poussée : certaines femmes ne sentent plus du tout leur périnée, ce qui complique la phase expulsive...
- Augmentation du recours aux instruments : forceps, ventouses, spatules, et épisiotomies sont plus fréquents en présence de péridurale...
- Hausse du risque de césarienne : en particulier chez les primipares ou si le travail s'enlise...
- Risque d'hémorragie de la délivrance : la durée prolongée du travail et l'utilisation d'ocytocine de synthèse peuvent jouer un rôle important...
- Effets secondaires neurologiques : céphalées post-ponction (en cas de brèche), douleurs résiduelles au point d'injection, parfois persistantes...
- Impact sur le post-partum : certaines femmes rapportent un baby blues plus marqué, des difficultés à initier l'allaitement ou une fatigue plus intense, probablement liées à la cascade d'interventions et aux substances de synthèse utilisées pendant l'accouchement...
* Chez le bébé...
- Ralentissement du rythme cardiaque : la baisse de tension maternelle peut entraîner une hypoperfusion placentaire temporaire...
- Effet sédatif : une partie du produit anesthésiant peut atteindre le bébé, qui naît parfois un peu plus somnolent, moins actif à la naissance...
- Perturbation du réflexe de succion : chez certains nouveau-nés, surtout en cas d'exposition prolongée, l'initiation de l'allaitement peut être plus lente...
Il est essentiel de rappeler que tous ces effets ne sont pas exhaustifs et ne sont pas tous systématiques... Certaines femmes vivent très bien leur péridurale, sans complication majeure.
Mais c'est précisément parce qu'il s'agit d'un acte médical puissant qu'il mérite d'être choisi en pleine conscience, en tenant compte de son contexte personnel, de son projet de naissance, et des ressources que l'on a (ou non) pour vivre un accouchement sans analgésie médicamenteuse.
Ce n'est pas une question de mérite ou de courage... C'est une question d'information, de préparation, et de liberté.

Pour quelles raisons peut-on décider d'accoucher naturellement...

Une future maman me demandait récemment sur TikTok :
« Mais pourquoi certaines choisissent d'accoucher sans péridurale...  C'est quoi l'intérêt de souffrir alors qu'on peut l'éviter... Je ne comprends franchement pas ! »
C'est une question pertinente, et je crois qu'il est essentiel d'y répondre sans jugement, avec ouverture et nuance.
Tout d'abord, il faut rappeler que la péridurale est un acte médical, et donc pas anodin... Même si elle soulage efficacement la douleur, elle modifie le déroulement naturel du travail et peut entraîner des effets secondaires... chez la mère comme chez le bébé... ainsi qu'une augmentation du recours à d'autres interventions (instruments, ocytocine, césarienne, etc.).
Mais surtout, accoucher sans péridurale n'a jamais été une recherche de souffrance... C'est souvent une volonté de vivre pleinement l'expérience de la naissance, de se reconnecter à son corps, à ses ressources intérieures, et de faire confiance au processus physiologique que le corps initie de lui- même.
Certaines femmes ressentent ce choix comme une manière de retrouver leur autonomie, de s'engager activement dans la naissance, au lieu de la subir... Elles ne rejettent pas la médecine, mais elles choisissent, quand les conditions s'y prêtent, de ne pas médicaliser ce qui n'a pas besoin de l'être.
En somme, ce n'est pas un rejet de la péridurale, mais une adhésion à autre chose : une façon de faire confiance à la puissance du corps féminin et à la physiologie de la naissance pour réduire les risques d'interventions inutiles.
Et c'est exactement ça, l'enjeu : ne pas opposer les choix, mais faire en sorte que chacun puisse choisir librement, en conscience.

Et la douleur, comment l'appréhender...
La douleur liée à l'accouchement est avant tout une information transmise au cerveau... Elle n'est pas uniquement une sensation physique : elle est interprétée, modulée, influencée par notre état physique, psychologique, émotionnel, mais aussi par nos croyances, notre histoire, et l'environnement dans lequel nous accouchons.
En d'autres termes, la douleur est subjective... Deux femmes ne vivront jamais exactement la même contraction de la même manière.
Certaines données scientifiques viennent appuyer cette réalité. On sait aujourd'hui qu'environ 5 % des femmes ne ressentent aucune douleur lors de l'accouchement, sans raison pathologique...
À l'opposé, certaines femmes vivent un travail très rapide, avec des contractions particulièrement intenses dès le départ... Ces situations express ne laissent parfois pas le temps d'avoir une péridurale, même lorsqu'on la souhaitait initialement.
C'est pourquoi je recommande à toutes les femmes, qu'elles envisagent la péridurale ou non, de se préparer comme si elles devaient accoucher sans.
Cela permet d'acquérir des ressources, de la confiance, et une forme de sérénité.
La manière dont on accueille la douleur dépend de nombreux facteurs : l'état de santé général,  la prise de poids, le niveau de stress en fin de grossesse, la fatigue accumulée, et bien sûr, la qualité de la préparation (physique, mentale et émotionnelle).

Prenons un exemple : Si une femme prend 30 kilos pendant sa grossesse, dort mal, mange peu de nutriments essentiels, et reste très stressée jusqu'au terme... Le jour J, son corps sera plus fatigué, son utérus peut être moins efficace, et les sensations générées par les contractions seront souvent ressenties comme plus violentes. Non parce qu'elles le sont objectivement, mais parce que le corps n'est pas en condition de les tolérer.
Le travail en préparation consiste donc à :
- apaiser l'esprit...
- renforcer le corps...
- et reconstruire une image positive de l'accouchement.

Il n'existe pas une technique universelle valable pour toutes les femmes. Chaque future maman est unique, chaque accouchement aussi.
En ce moment, certaines méthodes font parler d'elles, comme : le peigne à serrer dans la main, ou la "sucette molle" (mimer une bouche détendue pour favoriser la dilatation du col).
D'autres recommandent de boire des tisanes de feuilles de framboisier, de manger des dattes tous les jours, ou encore d'utiliser certaines postures, outils ou exercices afin de « déclencher » ou faciliter le travail.
Ces pratiques ne sont pas forcément inutiles... mais elles ne sont pas indispensables non plus. Leur principal effet est souvent ailleurs : elles rassurent l'esprit... Elles donnent la sensation de «faire quelque chose», d'avoir une forme de contrôle sur un événement qui, par nature, échappe en grande partie à notre volonté.
Et cela, ce réconfort mental, n'est pas négligeable... Si une tisane ou un geste symbolique vous apaise, alors c'est déjà bénéfique. Mais il ne faut pas tomber dans le piège de penser que sans cela, on ne saura pas accoucher.
Mon conseil est simple : si cela vous fait du bien, faites-le... Mais si cela vous angoisse, vous surcharge ou vous donne l'impression de ne pas être « prête » sans, alors relâchez la pression.

Attention aussi aux excès alimentaires dits «naturels».  Tout ce qui est ingéré en trop grande quantité, même sain, peut créer un déséquilibre...
Le corps travaille déjà énormément, il n'a pas besoin de surcharges supplémentaires.

Et surtout, n'oublions pas une chose essentielle :
Votre corps a tout prévu. Absolument tout.
Il n'a pas besoin de peigne, de dattes ou de posture magique pour accoucher...
Il a surtout besoin que vous l'aidiez à préserver son équilibre (l'homéostasie), et que vous lui fassiez confiance en respectant sa physiologie.

« Je suis libre d'accoucher comme je veux. »... Oui, mais le choix du gynécologue, de la sage-femme, de la clinique, de l'hôpital... Comment bien s'organiser...

C'est une question cruciale et trop souvent négligée...
Car oui, le lieu et les personnes qui vous entourent au moment de la naissance conditionnent énormément votre expérience.
Notre société valorise la rapidité, la technologie, l'efficacité... Or, l'accouchement a besoin d'être dans son propre rythme, de respect de sa physiologie.
C'est un processus physiologique, pas une urgence médicale. Et pourtant, en France, la quasi-totalité des naissances a lieu en milieu hospitalier, un lieu pensé pour soigner... des malades.
Mais une femme enceinte n'est pas une patiente. Elle ne patiente pas. Elle crée la vie.
Heureusement, certaines structures hospitalières font de réels efforts pour accueillir les naissances dans de meilleures conditions : salles physio, bain, lumière tamisée, accompagnement respectueux... Pourtant cela reste variable d'un établissement à l'autre, d'un praticien à l'autre. C'est pourquoi s'informer et anticiper est essentiel.
Voici quelques pistes concrètes pour vous organiser...
- Identifiez vos priorités : souhaitez-vous un accouchement le plus physiologique possible... Une péridurale disponible à tout moment... Une sage-femme disponible en continu... Ces critères vous aideront à choisir le lieu et l'équipe qui vous correspondent...
- Explorez les alternatives aux hôpitaux classiques : Il existe une dizaine de maisons de naissance en France, où l'accompagnement est centré sur la physiologie. Si vous en avez une près de chez vous, c'est une vraie chance...
Vous pouvez aussi opter pour un accouchement à domicile (AAD), accompagné par une sage-femme libérale formée et expérimentée.
Environ 60 en France continuent de proposer cet accompagnement, malgré le manque de soutien de l'État...
Une option intermédiaire : le plateau technique, où une sage-femme libérale vous accompagne dans une clinique équipée, dans un cadre plus respectueux du rythme naturel...

- Faites-vous suivre par une sage-femme libérale, même si vous accouchez en maternité. Cela permet une continuité humaine, une préparation personnalisée, et un suivi souvent plus à l'écoute... Et je précise : je ne parle pas en tant que sage-femme en activité (aujourd'hui je n'exerce plus en tant que telle, car j'ai poursuivi en devenant experte en physiologie et en Communication avec bébé in utero sur les réseaux sociaux et à travers mes livres), mais en connaissance de cause : c'est un accompagnement que je recommande, parce que je connais sa valeur...
- Vous n'êtes pas obligée d'accoucher chez vous pour bénéficier de leur soutien... Une sage-femme libérale peut aussi vous accompagner à domicile pendant les premières heures du travail, puis vous orienter vers la maternité au bon moment.
En réalité, la liberté d'accoucher comme on le souhaite ne vient pas d'un contexte parfait... Elle naît du moment où l'on reconnaît les marges de manoeuvre que l'on a, même dans un système contraint... Tant que le choix vous appartient, il est légitime... Et peu importe que ce soit à domicile, en maison de naissance, en maternité de niveau 3 ou en plateau technique : l'important est que ce soit votre choix, en conscience...



Accoucher Sans péridurale Aurélie Surmely

Editions Larousse
Collection Poche

8,50 euros

En vente dans toutes les bonnes librairies

www.editions-larousse.fr

L'auteure
Aurélie Surmely a d'abord exercé comme sage-femme au sein de cliniques, puis en libéral. L'envie de partager son expérience l'a amenée à devenir auteure, conférencière.
Aurélie a créé également une chaîne Youtub

https://www.youtube.com/@AurelieSurmely

Celle-ci rassemble plus d'une centaine de vidéos gratuites sur la grossesse, l'accouchement, le post-partum et plus largement la parentalité, la vie de famille.

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