Docteur Michel Allard





Première résolution en ce début d'année... Etre heureuse... Etre heureux... Plongez-vous dans les pages du livre du Docteur Michel Allard « Le Bonheur n'a pas d'âge ». Vous regarderez alors votre vie avec tendresse et joie... A vous le Bonheur toujours...

Vous écrivez dans l'introduction de votre livre Le Bonheur n'a pas d'âge...

« Si tant est que le bonheur est un art, art de vivre et, pourquoi pas, art de mourir »... Phrase lourde d'enseignement...

Vous pouvez vous expliquer...

Si l'on n'est pas « clair » avec la Mort, la sienne propre et celles des personnes qui nous entourent, surtout celles que l'on aime, il est difficile d'être pleinement heureux. On peut éluder la question, l'ignorer, la ranger au placard des oubliettes. Mais ce n?est pas la bonne méthode car ce « trou noir », cette inconnue, va accroître notre sentiment d'angoisse, d'anxiété avec une impression de mal-être, de danger permanent, de menace imminente, à chaque instant, toujours possible. Car on sait bien, au fond de nous-mêmes, que c'est une donnée inéluctable, incontournable, comme nous dirions aujourd'hui. Heureux ceux qui ont une solide croyance dans une vie après notre passage sur terre, une réincarnation, une vie éternelle, voire une religion mais cela n'est pas donné à tout le monde. Pour les autres il faut vouloir la longévité qui passe par le bien-être, le bonheur afin d'arriver à des âges avancés et accepter le fait de (bien) vieillir. Il devient alors (plus) facile de mourir, de se décider à quitter notre condition humaine (si triste ou si grandiose soit-elle) pour le grand « peut-être ».  Mais, de grâce, parlez-en ! Parlez de la camarde. Ne la gommez pas, ne l'ignorez pas, ne l'effacez pas, ne l'esquivez car la verbalisation soulage l'inconscient. Et puis soyez heureux, maintenant, de suite, tout de suite... En  prenant soin de vous (et des autres). C'est cela qui vous fera apprécier le présent et vous donnera un futur, qu'il soit long et beau ou court et triste. Tempo fugit, carpe diem.

« Le Bonheur »... Pensez-vous que nous devrions toujours l'écrire avec un « B » majuscule...

Oh que oui, avec un grand grand B ; il est trop précieux, trop merveilleux pour le minimiser. Bien sûr il y a les « petits » bonheurs, ceux de tous les jours, les coups de chance, les rencontres heureuses, les dons inattendus qu'il faut savoir cueillir sur le chemin à condition de les voir, de les reconnaître...  La béatitude permanente d'un quotidien sans problèmes est illusoire. Heureusement il y a les bas qui nous font apprécier les hauts sinon ce serait comme ces « cieux toujours bleus des pays imbéciles où jamais il ne pleut, où il fait toujours beau », comme le disait Georges Brassens.  Quel espoir peut-on avoir pour demain... Qu'il pleuve ! Car le vrai Bonheur c'est de savoir composer avec les petits malheurs, les tristes misères, les minables déceptions du quotidien et de se dire qu'on est toujours en vie. Le principal est d'ajuster, d'adapter les trois domaines de sa conscience. Le bonheur, c'est une sorte d'équilibre, d'harmonie dans les trois dimensions de notre mental : les facultés cognitives (ce que je sais), les facultés affectives (ce que j'aime) et les facultés conatives (ce que je veux).

Faut-il avoir une aptitude au Bonheur... En ce sens, naît-on ou pas avec les cellules du Bonheur...

Sûr, je l'ai écrit, on l'a démontré : 50% de notre propension au bonheur dépend de notre patrimoine génétique, de nos parents mais comme on ne peut pas en changer, du moins pour le moment, il faut « faire avec » ; c'est écrit dans tous les chromosomes de nos cellules. Dix pour cent c'est la chance, le hasard : le fait qu'un(e) météorite va vous écraser ou pas... Et encore que vous hériterez d'un lointain cousin, d'une petite fortune totalement inattendue. Mais les 40% restant, c'est vous, c'est votre libre choix, votre irréfragable décision, votre profonde stratégie, votre réelle autonomie. Prenez la liberté d'être heureux. Je serai être heureux d'être heureux. Il en va de votre conatus, le besoin de persévérer dans son être, de vouloir continuer à exister. A côté des fonctions cognitives, avec toutes les formes d'intelligence possibles, des fonctions affectives avec toutes ses variantes, (ce à quoi nous nous attachons, ce que nous aimons ou détestons), il y a donc les fonctions conatives : laissez-les parler ! Cultivez-les en vous faisant du bien, en renforçant votre force personnelle, en ayant des projets.

Bonheur... Etre heureuse... Heureux... Certains philosophes pensent que nous prenons conscience que nous avons été heureux après ce moment... Distinguez-vous le Bonheur du sentiment d'être heureuse... Heureux...

Pour la première question, non, il ne faut pas avoir été malheureux pour réaliser qu'on était heureux avant. Regardez un enfant de 8 mois qui découvre la marche à 4 pattes puis la station debout ou un enfant de 7 ans, l'âge où l'harmonie entre le corps et l'esprit est idéale... Quelle plénitude de bonheur ; c'est l'épanouissement !!! Ils sont heureux même sans le savoir ou se poser la question, même sans avoir besoin de l'analyser. Peut-être est-ce que nous recherchons à retrouver tout au long de notre vie, avec plus ou moins de succès, ce temps béni du passé...

Quant à distinguer Bonheur et sentiment d'être heureux... On peut être heureux sans même le savoir, sans le réaliser, sans même se poser la question mais c'est mieux d'en prendre conscience.... On en profite doublement. Il faut faire de l'amour de la vie un principe de vie ; c'est ça le conatus, le souffle de l'élan vital.

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