Landry Routhiau





Un voyage pour la Planète de Landry Routhiau... Traversée extraordinaire pendant 10 mois... Rencontres inoubliables dans le monde...

Tout quitter... Se retrouver libre dans l'inconnu le plus total...
Mais aussi et surtout respecter la terre qui est un bien précieux. La regarder et la vivre différemment, Landry vous fera découvrir comment passé des nuits au cercle arctique, sans chauffage, un vieux combi en guise de maison, avec des livres pour seul divertissement. Et à l'autre bout du globe, en Roumanie où l'auteur impressionné,  raconte le Château de Hunedoara, gigantesque. Vous aussi vous avez envie de voyager en simple touriste, évinçant tous les clichés de ces séjours parfaitement organisés.
Tournez la clé du moteur... Prenez le large...
 
Lâcher les amarres, tout quitter, partir comme un grand Tour du Monde en 90 jours... Vous avez pris cette décision sur un coup de tête, si vous me permettez cette expression...
Oui et non, cela faisait un moment que je voulais changer les choses, en commençant par ma vie, je ne supportais pas la pression et le climat de l'industrie lourde mélangé à la vie parisienne. Je n'y voyais pas de sens, et j'ai cherché un exutoire pour trouver un peu de bonheur. Et la goutte d'eau a fait débordé le vase, j'ai tout quitté très rapidement en effet, mais au fond, j'avais déjà tout pensé.

Comment avez-vous organisé votre voyage autour de la planète... Pays après Pays...
Je m'étais fait un trajet prévisionnel avec un temps donné par pays mais finalement le voyage s'est déroulé différemment, par le biais des rencontres, des galères ou des conseils. J'avais toujours le fil conducteur mais j'ai beaucoup pris d'écart dessus, que ce soit au niveau des destinations que du temps. L'exemple le plus probant est la Norvège, 3 semaines se sont transformées en 5 mois.

Vous êtes allé à la conquête de 22 pays européens... Racontez-nous deux ou trois anecdotes qui vous auront le plus marqué...
La première anecdote, c'est la nuit en Suède dans le parc national d'Abisko par -35 degrés, qui aurait presque pu me couter la vie, le froid ayant gelé l'intégralité de mon eau, de mon gaz et rendant impossible le démarrage de mon van, je suis resté bloqué 6 heures avant de trouver une solution.

En Bulgarie, je me suis trouvé face à face avec un grizzly à 5h du matin, il tournait autour du van et moi je sortais pour prendre des photos du lever du soleil, j'ai été surpris, tout comme lui, il était tout au plus à 5 mètres de moi, j?ai détalé au plus vite sans trop réfléchir !

Un ou deux accueils des autochtones qui vous laissent un souvenir sans pareil...
J'ai été hébergé par une famille de Jokkmokk, en Laponie Suèdoise qui m'a raconté les difficultés de vivre ici, là où les nuits hivernales durent 23h par jour et où le froid tue de nombreuses personnes chaque année dans des conditions terribles. Ca faisait froid dans le dos.

La deuxième c'est la rencontre de personnes extraordinaires en Grèce qui ont fait marcher leur réseau afin de trouver une pièce essentielle pour réparer la direction du van. La pièce a traversé la Grèce pour m'être livrée dans une station de bus, le tout gratuitement. Des inconnus, ne m'ayant jamais vu, m'ont envoyé cela gratuitement pour m'aider. La générosité grecque m'a beaucoup marqué.  

Pour celles et ceux qui ne peuvent pas partir aussi longtemps que vous... Donnez-leur quelques conseils pour s'évader, découvrir d'autres cultures, de façon vraie, sans apparat...
Lire, c'est la première des évasions. Sinon pour un voyage, la durée et le lieu n'est pas la priorité, c'est le sens qu'on donne à celui-ci, l'évasion se fait lorsque l'on prend le temps de se poser et observer, aller dans des endroits peu commun et non touristique, rencontrer des locaux et durant les périodes hors vacances. Il faut oser déranger les locaux, généralement ça finit toujours autour d'une table. Et ça on peut le faire même en France.

Nous lisons dans la préface de votre livre... « Allez ! Assez... Va te secouer les puces. »
Votre voyage vous a secoué les puces... Comment faites-vous maintenant une fois revenu sur terre, je veux dire dans notre société souvent si difficile à vivre...
Ça n'a pas été facile, j'ai eu une grosse phase de dépression post voyage, mais ça m'a permis de faire le tri et de savoir ce que je voulais. Je vie une vie privée simple désormais, un peu hors système, sans télé et superflus, plus proche de la nature et ça me va bien.

Un Voyage pour la Planète
Landry Routhiau
Edition & Production

36 Euros

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