Docteur Bernadette de Gasquet





Bien-Etre et Maternité du Docteur Bernadette de Gasquet... 9 mois de plénitude, de bonheur pour la Maman et son Bébé...

Médecin, l'auteure est également professeure de yoga. Depuis plus de quarante, elle s'est spécialisée dans la périnatalité, les abdominaux et le périnée.
Sa méthode révolutionne toute cette merveilleuse attente et cet « heureux événement »... 80% des maternités françaises la suivent dans sa pratique de l'accompagnement à la naissance. Ses travaux avant-gardistes sur l'importance des premières semaines du post-accouchement sont aujourd'hui partagés par tous les professionnels de l'obstétrique et les praticiens du périnée qui se forment auprès d'elle en France et dans de nombreux pays.
Ce livre est une véritable bible qui va vous aider à mieux comprendre et à mieux gérer tous ces bouleversements qui surviennent dans votre nouvelle vie...
Plus de 300 photos afin de parfaitement visualiser tous les exercices, les massages que le Docteur vous conseille.
Cette nouvelle édition est modernisée par 25 vidéos pré et post-natal et un film « Trouver sa position d'accouchement », que vous découvrirez sous forme de QR codes.


Vous écrivez dans votre introduction... « Bien informée, bien comprendre ce qui se passe, savoir aussi quels sont les moyens techniques et les contraintes de l?obstétrique moderne permet une harmonie... On peut aujourd'hui conjuguer médicalisation et « respect des sensations. »
Quels conseils donneriez-vous à la femme enceinte pour bien choisir son gynécologue, l'hôpital, la clinique avec lesquels il travaille, afin qu'elle soit certaine justement de trouver cette absolue harmonie...
Notamment les différentes et inhabituelles positions que vous suggérez lors de l'accouchement, ainsi que vos accessoires...

Si la femme a un gynécologue accoucheur qui la suit, elle accouche avec lui. Il faut donc qu'elle évoque ces questions avec lui (elle),  en particulier les positions. Peu d'obstétriciens sont formés aux positions d'accouchement autres que la position gynécologique. Néanmoins, dans ce cas de figure, il ne vient qu'au dernier moment. C'est un cas de figure exceptionnel, qui ne concerne que le privé.
Dans le secteur public  ce sont les sages femmes qui assurent le suivi du travail et la naissance, hors complications.
Elles sont ravies quand un couple se prend en charge et se mobilise. Elles n'ont pas le temps de proposer beaucoup de variantes mais aideront à ajuster ce que les mamans adoptent. Les sites qui présentent les maternités mentionnent la présence d'accessoires : ballons, baignoires, salles natures.
Je recommande de visionner en couple la vidéo « trouver sa position d'accouchement » en accès libres sur YouTube pour être plus familière avec le matériel habituel.
Toutefois, pour la dernière étape, la sortie du bébé, il est fréquent que la position gynécologique soit demandée, surtout au premier bébé, car l'expulsion est souvent plus longue et moins reflexe. Il ne faut pas dramatiser si la dernière demi-heure est « classique »...

Dans votre chapitre « Bien se porter pour bien porter bébé », vous consacrez un tempo important à la respiration... Notamment « Une posture juste,  pour une respiration juste ».
Quelles sont les principales postures à observer nécessairement tout au long de la journée afin que Bébé se porte bien...

Le repère de la respiration est essentiel : si la femme est « tassée », avachie... Le ventre est comprimé, le diaphragme ne peut pas bouger. Si elle est cambrée la respiration est très superficielle, haute, elle n'oxygéne pas et ne permet pas la détente. Il faut donc être toujours bien étirée, faire de la place entre l'utérus et la poitrine.  Par exemple sur une chaise se pencher en avant, plutôt appuyée les avants bras sur le bureau et non s'appuyer sur le dossier, ce qui est la pire des positions, toujours ! En position couchée, si la femme a la sensation d'étouffer quand elle est sur le dos, il faut qu'elle se couche sur le côté, une cuisse remontée, pour ne pas cambrer. C'est elle qui sait de quel côté... Celui où elle respire mieux, ou le bébé ne « trépigne pas » !

Le périnée... « Bref, écrivez-vous, le périnée n'existe dans notre culture que comme une série de problèmes potentiels ! Parlons-nous en plutôt pour une connaissance approfondie, bien plus riche et positive. »
Comment la femme peut appréhender cette partie de son corps lorsqu'elle ne s'y est jamais intéressée...  Premier regard... Premier geste... Premier mouvement de gymnastique...
La grossesse amène des sensations plus fines au niveau abdomino-périnéal. Par exemple l'utérus comprime la vessie très tôt dans le premier trimestre, on a envie de faire pipi pour de petits volumes, on peut ressentir une pesanteur dans le bas du ventre, parfois les lèvres vaginales sont congestionnées.
Et tout à coup on réalise qu'un bébé va sortir par là... Ce qui parait impossible ! Pour mobiliser le périnée (la partie qu'on peut bouger volontairement), il suffit d'imaginer qu'on a envie de pipi, caca, un gaz... Et d'essayer de se retenir. Observer s'il y a une réponse, un mouvement qui fait « remonter l'anus » et l'espace entre l'anus et le vagin, qui donne une sensation de fermeture.
Je trouve beaucoup plus facile de le faire en position  assise, un peu penchée en avant pour enlever la cambrure. On observe la différence d'appui sur le siège, les os sur lesquels on est assise, et sur l'espace entre les os.
Puis d'expirer en poussant l'air vers le haut, en se grandisssant.  Puis de se laisser inspirer, de laisser entrer l'air en ouvrant la bouche ou les narines et d'observer la redescente du diaphragme et du plancher pelvien.
Mais il est intéressant de demander lors de l'examen du col qu'on vous fasse sentir le périnée, contraction, détente, à droite, à gauche... Afin de repérer un manque d'élasticité
( il y a beaucoup de périnée trop tendus ), une manque de force, une asymétrie...

« Vous allez voir à quel point la grossesse affine et aiguise les sensations... », énoncez-vous... Ces 9 mois sont-ils un moment extraordinaire pour découvrir son corps de femme...
A en tirer profit, si vous me permettez cette expression, pour la vie après...

Du fait de la présence du bébé, des sensations inconnues vont s'imposer. La respiration va changer, le centre de gravité, le sommeil, la faim avec les dégoûts et envies peut -être, des reflux et brûlures d'estomac, des douleurs articulaires type sciatiques... Et tout geste mal conduit envoie un signal ! Ce n'est pas grave, ça rappelle à l'ordre ! Je me suis mal relevée, mal retournée dans le lit. Si je fais autrement, il n'y pas de signal, tout se passe bien !
Et bien sûr la gravité est archi présente : en fin de journée le ventre pèse, les jambes sont lourdes.
Et on évite instinctivement tout ce qui pousse vers le bas, y compris lors de la défécation. On va apprendre à respecter ses rythmes, ses signaux qu'on a tendance à négliger d'habitude. C'est une formidable éducation physique, pas seulement musculaire !

La mise au monde... Appréhension... Douleur Expirer Préconisez-vous quelques séances de méditation chez un professionnel afin de bien préparer ce moment crucial... Pour la Maman mais aussi et surtout peut-être pour le bébé...
J'ai détaillé dans Bien- être et Maternité les phases de la mise au monde, les signaux d'alerte, les différentes douleurs possibles, les moyens physiques mobilité, respiration, massages par le papa, qui aident à la fois la maman mais aussi la mécanique obstétricale et donc le bébé. Il faudra continuer, même sur la table d'accouchement, même avec une éventuelle péridurale, ce qui aide dans cet accouchement là. Il faut repérer dès la grossesse les positions inconfortables ou facilitantes pour les retrouver très vite le jour J.
Voir la vidéo
« Trouver sa position d'accouchement pour visualiser tout ce qui est possible. »  
Il y a aussi les moyens de concentration ou au contraire de focalisation sur autre chose, plusieurs cas de figure possible. Si vous appréciez la méditation, le chant, l'hypnose, il y a aujourd'hui beaucoup de possibles. Mais la mécanique ne pardonne pas ! Quelle que soit la technique choisie les postures doivent être justes pour permettre la respiration et la progression du bébé, en fonction de sa position à lui aussi !
Pour moi la poussée devrait se faire sur l'expiration freinée qui permet de détendre le périnée, de remonter l'utérus pour ne laisser descendre que son contenu, le bébé !
C'est théoriquement reflexe, mais dépend de la position. Par exemple dans un accroupi en suspension il est impossible de pousser vers le bas, car le diaphragme ne peut pas descendre.
Mais le moment de l'expulsion est potentiellement à risque pour le bébé et c'est le professionnel qui va apprécier s'il faut une poussée plus violente pour raccourcir ce temps.
Encore une fois, donnez tout pendant le travail et faites confiance sans dramatiser s'il faut un peu d'aide, pour la douleur comme pour la poussée.


Bien-Etre et Maternité
La grossesse, la naissance, et après
Forme, détente et sérénité
Dr Bernadette de Gasquet

Editions Albin Michel

25 euros

En vente dans toutes les bonnes librairies

www.albin-michel.fr

Instagram

@albinmichel_et_moi

Le Docteur de Gasquet a reçu le Prix de la Fondation de France pour sa thèse sur l'incontinence et l'importance des premières semaines du post-accouchement

Site de l'auteure
 
www.degasquet.com


Photo portrait du
Dr de Gasquet

Crédit Photo
© Astrid di Crollalanza


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